Les Français plus ouverts aux nouvelles mobilités,
entre préoccupations économiques et environnementales
Grands enseignements :
- La marche et la voiture personnelle restent les modes de transport les plus utilisés par les Français
- Les Français sont de plus en plus ouverts aux nouvelles mobilités, notamment depuis la crise du Covid-19. Cela s’explique également par l’inflation et la prise de conscience écologique.
- La voiture thermique reste la norme dans la plupart des foyers français, même si la voiture électrique commence à se faire une place notamment chez les plus jeunes et les franciliens
- En termes de micro-mobilité, le vélo classique est le véhicule le plus répandu en France comme en Europe.
Une mobilité impactée par la crise du Covid-19, la crise économique et une prise de conscience écologique
La crise sanitaire récente a entraîné un bouleversement dans les habitudes de mobilité des Français. On note d’une part l’émergence de la mobilité douce avec l'augmentation de la marche (32% « plus souvent »1), de l’usage du vélo électrique personnel (41%) et de la trottinette personnelle (35%) bien plus qu’ailleurs en Europe (respectivement 30% et 28%), ou encore de la moto/ scooter (27%). D’autre part, on constate une baisse de la fréquence d’usage des transports plus collectifs comme les transports en commun (24% « moins souvent ») ou le co-voiturage (28%).
A noter que l’usage de la voiture personnelle est aussi en baisse : 19% l’utilisent moins souvent qu’avant.
Par ailleurs, au-delà des impacts liés à la crise du Covid-19, ces changements d'habitude sont liés à une volonté pour un Français sur 2 (50%) de maîtriser son budget transport qui s’élève en moyenne à 145€ par mois2, mais également à une prise de conscience écologique pour 41% d’entre eux.
Suite à cette prise de conscience, 60% des Français ont effectué des changements dans leurs habitudes de mobilité. Au-delà de leurs actions personnelles, ils sont 78% à penser que les questions environnementales doivent être une priorité pour les gouvernements. Pour autant, seuls 4 Français sur 10 (39%) admettent avoir mauvaise conscience quant à l’empreinte carbone de leur voiture.
Les Français moins enclins à se passer de leur voiture ?
Bien que la marche soit le mode de déplacement privilégié par les Français (92%) et qu’un quart d’entre eux (25%) envisagent de marcher davantage dans les 12 prochains mois, la grande majorité utilise aujourd’hui la voiture (87%). Près de 9 foyers français sur 10 (89%) possèdent au moins une voiture et 41% parcourent plus de 10 000km/an.
Cette étude souligne que les Français semblent moins enclins que les Européens à se passer de voiture puisque parmi les propriétaires, seulement un quart d’entre eux (24%) l’envisage dans le futur contre 32% pour les Européens.
Ce comportement peut s’expliquer par le télétravail et les trajets effectués pour aller travailler ou étudier. En effet, aujourd’hui, près de 7 Français sur 10 (69%) télétravaillent au moins une fois par semaine – un pourcentage moins élevé que la moyenne européenne (8 sur 10). De plus, la moitié des Français (52%) parcourent en moyenne 10km ou plus pour aller travailler ou étudier (vs 48% des Européens).
A l’inverse, plus d’un tiers des Franciliens (34%), des jeunes de 18/34 ans (35%) et des personnes à faible revenu (39%) sont, eux, prêts à se passer de leur voiture dans le futur.
Par ailleurs, 37% des répondants français envisagent d'acheter au moins une voiture au cours des 12 prochains mois.
Le futur sera-t-il électrique ?
Les voitures thermiques représentent 91% des voitures principales possédées par les Français. Les autres types de motorisation restent assez confidentielles : l'hybride ne représente que 5% des véhicules (il est plus répandu en région parisienne avec 9% de propriétaires) et les voitures électriques quant à elles ne représentent que 2% des véhicules en France (vs. 1% en Europe).
Même s’il est moins élevé qu’en Europe, l’électrique est également très présent dans l’esprit des Français puisque 27% d’entre eux envisagent d’acheter une voiture électrique ou hybride dans les 12 prochains mois. A souligner que le potentiel est plus significatif chez les jeunes (37%) et les hommes (30%).
Le chemin vers la démocratisation des véhicules électriques reste néanmoins long. Les principaux freins évoqués par ceux qui ne l’envisagent pas sont le prix (64%3), la difficulté à effectuer de longs trajets (41%) ou à charger le véhicule (36%)4.
L’essor de la micro-mobilité
Si la majorité des Français favorisent la marche (92%), la voiture (87%) et les transports en commun (41%), le vélo (36%) se positionne en 4ème position des modes de transport les plus plébiscités par les Français, suivie par la trottinette (17%).
61% des Français possèdent au moins un vélo dans leur foyer (contre 63% des Européens), 57% un vélo classique et 16% un vélo électrique. La trottinette, classique ou électrique, est tout de même possédée par 1 foyer Français sur 5 (20% vs 17% en Europe) et davantage répandue chez les jeunes (36% des 18-34 ans) et les franciliens (26%). Le scooter, quant à lui, est moins répandu qu'en Europe (8% des Français vs 13% des Européens).
La crise Covid-19 a entraîné principalement une augmentation de l’utilisation du vélo électrique personnel (41% « plus souvent ») bien plus qu’ailleurs en Europe (30%). Elle entraîne également une hausse de l’usage de la trottinette personnelle (35% "plus souvent") et du scooter (27% "plus souvent"). Par ailleurs, plus d’un tiers des utilisateurs de vélo ou micro-mobilité (36%) déclare que l’intensification de leur usage fait suite à la crise Covid-19.
Dans le paysage de l’électrique, comme pour la voiture, le vélo a le vent en poupe avec 20% d’intention d'achat des répondants français (31% chez les 18-34 ans).
Cependant, l’adoption des règles de sécurité n’est pas encore pleinement respectée : seuls deux tiers des utilisateurs (64%) de vélo/ micro-mobilité portent un casque.
Olivier Du Besset, COO et Directeur de la ligne métier Automobile / Habitation / Santé : "Avec notre Baromètre de la Mobilité, nous avons observé une croissance de la mobilité douce, tant dans les esprits que dans les pratiques. Soucieux de maitriser leur budget et conscients des enjeux environnementaux, les Français, utilisent de plus en plus le vélo et la trottinette pour leurs déplacements. Acteur majeur de l’assistance automobile en France, Europ Assistance suit de près l’évolution des usages et prend en compte dans ses offres l’électrification du parc automobile et l’essor des nouvelles mobilités."
Méthodologie
La première édition du Baromètre de la mobilité d'Europ Assistance et d'Ipsos a été réalisée dans
6 pays dont l’Allemagne, l'Italie, la France, l'Espagne, le Portugal et la Belgique. Dans chaque pays, un échantillon représentatif de la population composé de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus ont participé à un questionnaire en ligne. L'enquête a été menée entre le 29 novembre et le 9 décembre 2022. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
1 Question posée : Par rapport à avant le Covid-19, diriez-vous que, dans l’ensemble, vous utilisez plus fréquemment, aussi fréquemment ou moins fréquemment chacun des modes de transport suivants ?
2 Budget mobilité individuel moyen/mois. Ce budget comprend les abonnements de transports en commun, la location de voiture ou de vélo, le recours à des taxis/VTC, les dépenses liées à la voiture personnelle (parking, péage, etc.), ou encore le carburant.
3 Coût d’achat et ou frais de maintenance
4 Impossibilité d’installer une borne de recharge à domicile ou absence de borne de recharge sur le lieu de travail
A propos d’Ipsos
Ipsos est l’un des leaders mondiaux des études de marché et des sondages d’opinion, présent dans 90 marchés et comptant plus de 20 000 collaborateurs. Nos chercheurs, analystes et scientifiques sont passionnément curieux et ont développé des capacités multi-spécialistes qui permettent de fournir des informations et des analyses poussées sur les actions, les opinions et les motivations des citoyens, des consommateurs, des patients, des clients et des employés.
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