Boom des départs en vacances : ¾ des Français ont l’intention de partir cet été
Un record depuis 15 ans des intentions de vacances
Après 2 ans de crise sanitaire, on constate une hausse marquée des intentions de départ des Français (74% soit + 7 pts vs 2021) qui dépassent le niveau d’avant crise sanitaire (+5 pts vs 2019). D’ailleurs, 71% des Français se déclarent enthousiastes à l’idée de partir en vacances.
Cette tendance se confirme également chez nos voisins européens avec 71% d’intentions de départ (+14 pts vs 2021 et +8pts vs 2019) avec en tête les Portugais (79%), les Espagnols (78%) et les Italiens (76%).
Cependant, une part importante des vacanciers est encore indécise quant à sa destination. A la date de l’enquête1, 23% des Français n’avaient pas encore choisi leur destination. Côté réservations, 55% des vacanciers français n’avaient pas encore réservé dont 22% déclaraient vouloir réserver à la dernière minute. A noter qu’ils étaient seulement 25% à avoir déjà réservé l’intégralité de leurs vacances (transport, hébergement...).
Un budget vacances en hausse mais encore inférieur à 2019
Le budget moyen consacré aux vacances d’été des Français est en forte hausse pour une durée de vacances quasi similaire à 2021 (2,1 semaines), soit 1 806 €2 (+11%), un montant équivalent à la moyenne européenne (1 805€, +14%). Cependant, le niveau de dépense reste plus faible qu'en 2019 (- 400 € en France). Les inquiétudes liées à l'inflation et à la hausse des prix sont très présentes dans l'esprit des Français et impactent l‘envie de voyager cette année : c'est le cas pour 72% des Français.
Par ailleurs, les considérations financières sont mentionnées comme l'une des principales raisons de ne pas voyager par les Français qui ne partiront pas en voyage cet été (26%). En effet, 50% d’entre eux prévoient de renoncer à partir en vacances faute de moyens (vs 41% des Européens) et 24% pour faire des économies.
A titre de comparaison, en 2021, 32% des Français ne sont pas partis en vacances, dont 40% par faute de budget.
L’augmentation du budget moyen consacré aux vacances d’été de +11% traduit des réalités contrastées avec 41% des sondés qui envisagent d’augmenter leur budget cette année et 18% qui, au contraire, souhaitent le réduire.
Des inquiétudes liées à la Covid-19 moins présentes dans l’esprit des vacanciers
Pour 49% des Français, la COVID-19 a un impact sur leur enthousiasme à voyager, mais moins que l’inflation qui atteint les 72%.
Si le contexte sanitaire reste une préoccupation forte, le baromètre montre pour la première fois une baisse significative de la crainte des Français concernant leur santé (42%, -13 pts vs. 2021) et celle de leurs proches (56%, -17 pts vs 2021).
Côté voyage et loisirs, les inquiétudes liées à la Covid-19 s’estompent également avec seulement 37% des Français inquiets quant à leurs projets de voyage (-17pts vs 2021) et 38% quant à leurs projets de loisirs (-22pts vs 2021).
Les Français bien que moins préoccupés, restent prudents et prévoient toujours d’éviter de voyager dans certains pays (64%, -12 pts), les croisières (55%, -13 pts), les lieux bondés (53%, -18pts), et privilégient les destinations proches (53%, -12 pts).
Les Français plébiscitent toujours l’Hexagone, mais réaffirment leurs envies d’ailleurs
La France reste cette année la destination phare des vacanciers français sondés avec 56% d’entre eux ayant l’intention de passer leurs vacances sur le territoire, soit un taux identique à 2019 mais en hausse de 2 points vs 2021. Il en va de même pour les Italiens (65%), les Espagnols (59%) et les Portugais (54%) qui privilégieront également des vacances dans leur propre pays.
Les Français qui voyageront dans l’Hexagone mettront le cap sur le Sud avec en trio de tête des régions les plus attractives : la région PACA (23%), l’Occitanie (20%) et la Nouvelle Aquitaine (18%).
On constate un rebond des voyages internationaux avec 40% des Français (+12 pts vs 2021) qui comptent partir à l’étranger. Leurs destinations favorites cet été seront l’Espagne (15%), l’Italie (8%), et le Portugal (5%).
Quant à la France, elle reste une destination attractive pour les vacanciers étrangers. Elle arrive ainsi dans le top 3 des destinations préférées des répondants Européens pour l’été 2022 : 30% des vacanciers Belges déclarent vouloir s’y rendre (la France est leur destination étrangère préférée), 20% des vacanciers Suisses, 13% des Portugais, 10% des Espagnols, et même 4% des voyageurs Australiens.
Des vacances en famille, les pieds dans l’eau
Les vacanciers français expriment toujours l’envie de passer du temps avec leurs proches.
Ainsi, 84% des Français passeront une partie de leurs vacances en famille, 15% avec leurs amis et 12% partiront à l’aventure seuls.
Le littoral sera encore une fois le lieu préféré de 65% des vacanciers français, un chiffre en hausse de 3 points par rapport à l’année passée. Les séjours à la campagne connaissent une baisse d’attractivité (26%, -6 pts) et ceux à la montagne sont relativement stables (20%, -2 pts), des chiffres similaires à la période pré-Covid. On note aussi un regain d’intérêt pour les city trips avec 18% des vacanciers qui envisagent de partir à la découverte de nouvelles villes (+5 pts), en lien avec la baisse des craintes de la fréquentation des lieux densément peuplés (53%, -18 pts). Seulement 19% des Français envisagent de travailler depuis leur lieu de vacances cet été (vs 24% des Européens, bien loin des 70% de Thaïlandais, 32% des Américains et 31% des Australiens).
Les Français, un modèle de vacances à part
Côté hébergement, les Français se détachent des tendances des autres pays d’Europe faisant d’eux les champions européens de la location saisonnière (39 %, en hausse de 4 pts vs. 2021 et vs 30% des Européens).
Par ailleurs, ils plébiscitent également les vacances chez la famille/les amis mais moins qu’en 2021 (29%, -8 pts). Ce mode d’hébergement est également en baisse au niveau européen avec 21% des vacanciers qui l’envisage pour cet été, soit moins 6 points vs 2021.
Enfin, l’attrait pour les séjours à l’hôtel augmente (29 %, +4 pts vs 2021), bien que la France soit le pays d’Europe qui plébiscite le moins ce mode d’hébergement (moyenne européenne de 46%, +9 pts). On constate ainsi un retour à des choix d’hébergement similaires à la période pré-Covid.
Côté transport, en dépit de la hausse significative du prix du carburant, la voiture sera le moyen de transport privilégié pour 73% des vacanciers français (+1pt vs 2021). Les Français sont d’ailleurs ceux qui utiliseront le plus la voiture comme moyen de transport pour les vacances, tous pays confondus (vs Europe 60%, -8 pts). Néanmoins, le choix de l’avion est en nette hausse (22%, +6 pts vs 2021) et le train reste stable avec 15% d’adeptes.
Un retour des voyages à la normale ?
La pandémie a obligé l’ensemble des Français à changer leur façon de voyager et pour près d’un tiers d’entre eux, ces nouvelles habitudes vont perdurer dans le temps :
• 37% des Français pensent continuer à privilégier des destinations plus proches
• 35% pensent s’assurer davantage avec une assurance voyage
• 33% pensent réduire leur budget vacances
• 30% envisagent de continuer à réduire la fréquence de leurs voyages.
De nombreux Français sont partagés quant à l’avenir des voyages dans des “conditions normales d’avant-pandémie”, sans masque ni test. Bien que pour 15% des Français (+5 pts vs 2021), cela semble un dessein impossible, 31% d’optimistes pensent que la situation reviendra à la normale d’ici la fin de l’année, 24 % en 2023 et 30% en 2024 et au-delà.
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Méthodologie
L'édition 2022 du Baromètre des vacances d'Europ Assistance et d'Ipsos a été réalisée dans 15 pays dont les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l'Italie, la France, l'Espagne, la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche, le Portugal, la Belgique, la Pologne, la République Tchèque, la Thaïlande et l'Australie. Dans chaque pays, 1 000 consommateurs âgés de 18 ans et plus ont participé à un questionnaire en ligne. L'enquête a été menée entre le 26 avril et le 16 mai et portait sur les projets de vacances et les préférences de voyage des consommateurs.
1 Enquête conduite du 26 avril au 16 mai 2022
2 Base d’un foyer moyen de 2.5 personnes, soit une moyenne de 802 € par personne